Combien de fois porter un vêtement avant de le jeter sans risque

12 décembre 2025

L’empreinte écologique de l’industrie textile est une réalité préoccupante. Ce secteur est responsable d’une part considérable des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution des eaux. Face à cela, une question fondamentale se pose : combien de fois devrait-on porter un vêtement avant de le jeter ?

Prolonger la vie de ses vêtements, voilà une habitude qui change tout. Les experts en durabilité s’accordent : plus un vêtement est porté, moins il pèse lourd sur la planète. Atteindre le seuil des 30 utilisations avant de s’en séparer, c’est déjà un pas concret pour alléger notre impact environnemental. Ce réflexe, en plus de préserver le porte-monnaie, invite à regarder la mode autrement, loin de la consommation jetable.

Les impacts environnementaux de la fast fashion

La fast fashion, incarnée par des noms comme Zara, H&M ou Shein, a bouleversé le secteur textile. Produire en série limitée, renouveler les stocks à vitesse grand V : cette course permanente séduit par ses prix mais laisse derrière elle un sillage environnemental alarmant.

Depuis une décennie, ces enseignes multiplient les collections éphémères, conçues pour être portées quelques fois seulement. Leur accessibilité encourage un renouvellement frénétique des dressings. Conséquence directe : le textile s’impose parmi les industries les plus polluantes, entre procédés de fabrication gourmands en ressources et logistique internationale énergivore.

Chaque année, l’Europe voit s’amonceler 4 millions de tonnes de textiles jetés. Seule une poignée, 10 à 12 % selon la blogueuse Kako_line, qui s’appuie sur des références telles que Barnardo’s et l’Institut national de l’économie circulaire, trouve une seconde vie en occasion. L’intervention de Natacha Polony, largement relayée sur Twitter, a remis en lumière ces dérives de surconsommation et leurs conséquences directes.

Voici, de manière synthétique, les principales répercussions de ce modèle :

  • Les procédés de fabrication intensifs engendrent une pollution massive de l’eau et de l’air.
  • Le transport mondial augmente la quantité de gaz à effet de serre émis.
  • La fragilité des vêtements pousse à des achats répétés, générant une montagne de déchets textiles.

Repenser notre façon d’acheter et de porter nos vêtements devient urgent. Porter chaque pièce une trentaine de fois, privilégier la seconde main ou choisir des marques responsables, c’est s’offrir la possibilité de peser moins lourd dans la balance écologique.

Les recommandations générales pour la fréquence de port des vêtements

Combien de fois porter un vêtement avant de s’en séparer ? Cette question suscite de plus en plus d’intérêt. D’après Natacha Polony, la moyenne actuelle se situe entre 7 et 10 utilisations avant que l’on ne considère un vêtement comme dépassé. Ce chiffre, issu d’une étude menée en 2015 sur 2 000 femmes de plus de 16 ans pour Barnardo’s, circule désormais largement.

Mais ce constat se heurte à l’avis des spécialistes en mode durable. Selon eux, viser les 30 utilisations par pièce serait une base pour atténuer la pollution textile. Cette habitude réduit non seulement le volume de déchets, mais allège aussi la pression exercée sur la production de vêtements neufs, contribuant à freiner la spirale de la fast fashion.

Pour aller dans ce sens, voici quelques gestes concrets à adopter :

  • Choisir des vêtements solides, conçus dans des matières de qualité qui durent.
  • Privilégier la réparation plutôt que le remplacement pour les accros et petits défauts.
  • Explorer la location de vêtements pour les événements exceptionnels.
  • Se tourner vers la seconde main pour renouveler son dressing.
  • Composer une garde-robe capsule, axée sur des pièces intemporelles et versatiles.

Kako_line, dont l’influence s’appuie sur des sources telles que l’Institut national de l’économie circulaire, défend fermement ce mode de consommation réfléchi. Selon elle, allonger la durée de vie de chaque vêtement constitue un levier puissant pour freiner la pollution textile et contrer la logique d’obsolescence rapide.

Les critères influençant la durée de port avant lavage

La fréquence de lavage d’un vêtement ne dépend pas uniquement de la fréquence de port. Plusieurs éléments entrent en jeu, à commencer par la matière. Les fibres synthétiques, comme le polyester, conservent plus facilement les odeurs et sollicitent donc des lavages rapprochés. À l’inverse, les textiles naturels tels que le coton ou la laine respirent mieux et supportent d’être portés davantage avant de passer à la machine.

Les activités quotidiennes et leur impact

La journée que l’on mène influence aussi le besoin de nettoyage. Une réunion en salle climatisée n’a pas le même effet qu’une séance de course à pied. L’exposition à la transpiration, à la pollution ou à des salissures détermine la nécessité de laver plus ou moins souvent.

  • Vêtements de sport : à laver systématiquement après chaque usage.
  • Vêtements de bureau : peuvent être portés plusieurs fois, selon l’environnement.
  • Vêtements en contact direct avec la peau : comme les sous-vêtements, demandent un entretien fréquent.

Les recommandations des experts

Un rapport relayé par Kako_line et signé de l’Institut national de l’économie circulaire révèle que certains vêtements peuvent supporter jusqu’à 160 à 170 utilisations. Cette donnée, loin des habitudes courantes, invite à revoir nos réflexes en matière de lavage et d’entretien.

Les alternatives au lavage traditionnel

Pour limiter l’usure prématurée liée aux cycles de lavage répétés, plusieurs solutions existent :

  • Aérer régulièrement ses vêtements pour leur redonner de la fraîcheur.
  • Employer des sprays anti-odeurs pour repousser le lavage.
  • Utiliser la vapeur pour désinfecter et défroisser sans immerger dans l’eau.

Adopter ces méthodes permet de prolonger la vie des pièces tout en réduisant la pression sur l’environnement.

vêtement usé

Conseils pour prolonger la durée de vie de vos vêtements

Adopter une approche réfléchie lors du lavage

La manière dont on lave ses vêtements influe grandement sur leur longévité. Privilégier les basses températures freine l’usure des fibres et atténue l’empreinte écologique. Il vaut mieux opter pour des lessives douces et laisser de côté les adoucissants, souvent trop agressifs pour certains tissus. Le séchage à l’air libre, quant à lui, préserve la structure et la couleur des vêtements.

  • Lavage à froid : protège les teintes et les matières.
  • Lessive douce : limite l’altération des fibres.
  • Séchage à l’air libre : réduit le risque de rétrécissement et de fatigue prématurée.

Entretenir régulièrement pour éviter les lavages fréquents

Un entretien régulier, comme le brossage ou l’utilisation de rouleaux adhésifs, permet de garder les vêtements propres plus longtemps, sans abuser de la machine à laver.

Réparer au lieu de remplacer

Savoir repriser une déchirure, recoudre un bouton ou renforcer une couture, c’est donner à ses vêtements une seconde jeunesse. Pour les réparations plus pointues, les ateliers de couture locaux sont une ressource précieuse.

Choisir des matériaux durables

La résistance d’un vêtement commence dès l’achat. Sélectionner des tissus robustes, comme le coton biologique ou la laine mérinos, c’est miser sur la durabilité et la facilité d’entretien au fil du temps.

Ranger correctement vos vêtements

Le rangement joue aussi son rôle. Utiliser des cintres adaptés, bien plier les mailles, éviter les endroits humides ou confinés : autant d’astuces pour limiter l’usure et préserver la fraîcheur des tissus.

Appliquer ces stratégies au quotidien, c’est choisir de ralentir le rythme effréné de la fast fashion et de donner à chaque vêtement l’opportunité de traverser les saisons. Face aux piles de textiles jetés chaque année, chaque geste compte, et la prochaine fois que vous hésiterez à jeter une chemise, souvenez-vous : chaque port supplémentaire est une victoire silencieuse pour la planète.

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